Rigaud, 1881 : Ancienne prison de l’ancienne garde nationale. — Primitivement ce local, sur l’emplacement duquel a été bâtie, en 1843, la bibliothèque Sainte-Geneviève, fut affecté au collège Montaigu surnommé plaisamment « le collège des haricots » par allusion à la maigre cuisine qu’on y faisait ; car le jeûne y était en permanence. (V. Rabelais, Gargantua, l. 1, ch. XXXVII.)
Le collège des Haricots fut supprimé en 1792 et ses bâtiments servirent de prison militaire et de prison de la garde nationale pendant la Révolution.
(A. de Lasalle, l’Hôtel des haricots)
Après la Révolution, l’Hôtel des haricots émigra à l’hôtel Bazancourt, rue des Fossés Saint-Bernard, et fut enfin transféré, vers 1838, rue de Boulainvilliers, en face le pont de Grenelle ; c’est là qu’il s’éteignit avec la garde nationale.